– Vous m'avez donné, ô mon Dieu, l'intelligence nécessaire pour distinguer ce qui est bien de ce qui est mal ; or, du moment que je reconnais qu'une chose est mal, je suis coupable de ne pas m'efforcer d'y résister…
Préservez-moi de l'orgueil qui pourrait m'empêcher de m'apercevoir de mes défauts et des mauvais Esprits qui pourraient m'exciter à y persévérer.
Parmi mes imperfections, je reconnais que je suis particulièrement enclin à ……………, et si je ne résiste pas à cet entraînement, c'est par habitude que j'ai contracté d'y céder…
Vous ne m'avez pas créé coupable parce que vous êtes juste, mais avec une aptitude égale pour le bien et pour le mal ; si j'ai suivi la mauvaise voie, c'est par un effet de mon libre arbitre. Mais pour la raison que j'ai eu la liberté de faire le mal, j'ai celle de faire le bien, par conséquent, j'ai celle de changer de route.
Mes défauts actuels sont un reste des imperfections que j'ai gardées de mes précédentes existences ; c'est mon péché originel dont je puis me débarrasser par ma volonté, et avec l'assistance des bons Esprits. Bon Esprits qui me protégez, et vous surtout, mon Ange gardien, donnez-moi la force de résister aux mauvaises suggestions, et de sortir victorieux de la lutte.
Les défauts sont les barrières qui nous séparent de Dieu, et chaque défaut dompté est un pas fait dans la voie de l'avancement qui doit me rapprocher de lui.
Le Seigneur, dans son infinie miséricorde, a daigné m'accorder l'existence actuelle pour qu'elle servît à mon avancement ; bons Esprits, aidez-moi à la mettre à profit, afin qu'elle ne soit pas perdue pour moi, et que, lorsqu'il plaira à Dieu de m'en retirer, j'en sorte meilleur que je n'y suis rentré[b]